
Regards restreints
Le “regard masculin” s'avère somme toute plutôt accessoire dans la détermination de mes choix de vie.
Chimamanda Ngozi Adichie
En général, ça commence par une idée. En l'occurrence, la série Regards restreints est une réflexion sur la notion de “regard masculin”, de “male gaze”, telle qu’elle a été proposée par la critique de cinéma Laura Mulvey. Il se trouve que l'artiste, Daniel Bastard, est un être relativement cisgenre et hétérosexuel. Comment comprendre, dans ces conditions, le regard qu'il porte sur les figures féminines, qu'il a l'outrecuidance de reproduire à la main ? S'agit-il de voyeurisme ? De scopophilie ? Un début de pornographie ? Pour affronter l’inconfort de ces questions, l'artiste a cherché une solution en imposant à ses portraits féminins un cadre “restreint”, qui place certains attributs, notamment sexuels, hors du cadre; “hors-champ”. Par la contrainte de ce cadre, Daniel tente de libérer le sujet – ainsi que lui-même et les regardeur·rice·s – de l'arbitraire du regard masculin.
Golshifteh
Aérosol, acrylique et feuille d'or sur toile
60 x 20 cm (23.6 x 7.9 i)
2024
Chiaki
Aérosol, acrylique et feuille d'or sur toile
60 x 20 cm (23.6 x 7.9 i)
2024
Meiko
Aérosol, acrylique et feuille d'or sur toile
60 x 20 cm (23.6 x 7.9 i)
2024
Patty
Acrylique sur toile
60 x 20 cm (23.6 x 7.9 i)
2022
Foxy
Acrylique sur toile
60 x 20 cm (23.6 x 7.9 i)
2022
Maggie
Acrylique sur toile
60 x 20 cm (23.6 x 7.9 i)
2022











































































































