“Ce que le public réclame, c'est l'image de la passion, non la passion elle-même.”

Roland Barthes

 

En général, ça commence par une idée. En l'occurrence, les séries “Cinéphilies” s'intéressent aux rapports entre cinéma et peinture. Mais, à contre-courant de l’histoire de l’art qui, jusque-là, s’est plutôt demandée ce que le cinéma devait à la peinture, Daniel puise, à l'inverse, dans sa passion pour les cinéphilies du monde la première intention de chaque œuvre. Ici, le travail artistique consiste à réinterpréter les dimensions extra-graphiques de l’image cinématographique – faite de mouvement, de sons, de narration, de dialogues –, pour les retranscrire à travers le médium du peintre – fait de couleurs, de textures, de rythmes et de lettres. L’unité thématique de la démarche autorise l’usage de toutes les techniques.

Les premières œuvres de la série Cinéphilies #1 ont été conçues comme un hommage aux cinémas d’auteur européens des années 60 –  notamment de Jean-Luc Godard et Ingmar Bergman. Elles consistaient à inventer des couleurs et des textures à des images de films en noir et blanc.